Compte-rendu: Entière ou La réparation de l’excision
Arras Marie-Noël, Entière ou La réparation de l’excision, Chèvre-feuille étoilée, France, 2008.
Arras Marie-Noël, Entière ou La réparation de l’excision, Chèvre-feuille étoilée, France, 2008.
Je suis très content d’être un homme impliqué dans la lutte des mutilations génitales. J’ai aussi été très satisfait du nombre de messieurs qui ont participé à la formation de relais communautaire. Je croyais que j’étais seul…, mais à ma sortie du centre, j’ai compris qu’il y avait beaucoup de personnes aussi qui étaient impliquées. Ca, ça m’a donné encore plus de courage parce que j’ai découvert beaucoup de messieurs, des jeunes. Plus je passais de temps avec eux, plus cela m’a prouvé que beaucoup sont impliqués dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Donc, pour moi encore, il est important d’aller de l’avant: ceux qui ne savent pas, les messieurs qui croient que ça ne les concerne pas, je vais leur dire que ça les concerne. Nous sommes les pères de famille, nous sommes les pères des jeunes filles et nous sommes les maris de ces dames. Quand elles souffrent, nous aussi forcément on va souffrir, surtout si on les aime, …
Notre approche est très locale : on joue sur le changement de comportement mais avec du respect pour la culture. (…) Nous, on va d’abord demandé la parole, on regarde ce qui se passe, on ne juge pas, on ne sensibilise pas encore. On repart et puis on contacte ceux qui ont assisté aux causeries et qui se positionnaient vraiment contre l’excision. On les contacte et on collabore avec eux. (…) Il y a eu des initiatives locales, que nous n’imaginions pas! Par exemples, des personnes ressources, des villageois, faisaient des petites visites à domicile, c’est-à-dire des entretiens entre deux personnes et pas en groupe. Dans certains villages, par exemple à Gbéléma, le doyen du village a dit que maintenant s’il y a encore une fille qui est excisé, il faut payer le prix, une amende: un bœuf doit être donné au village. Ce sont des choses qui sont très touchantes. Et je crois que c’est ça qui a été la force de la sensibilisation.
Carillon Séverine, Petit Véronique, 2008, « Décider de la pratique des mutilations génitales féminines à Djibouti : une affaire de femmes ? », in Belbéoch Olivier, Charbit Yves, Hassan Houssein Souraya (sous la dir.), La population de Djibouti : Recherches sociodémographiques, coll. Populations, L’Harmatan, France, pp.87-128.
Les traditions se perpétuent des générations en généra- tions. Elles sont un lien avec le passé et la culture. L’Afrique regorge de traditions propres aux régions ou aux groupes communautaires. Macédoine vous invite évoquer ses traditions et à réfléchir ensemble aux conséquences positives et/ou négatives qu’elles peuvent avoir.
Intervenants:
GAMS Belgique ASBL & l’ ONG Fondation des Anges/ANV
Excision parlons-en!, Excision, comment en parler aux adolescentes?, notes du colloque, France, 2014.
INTACT asbl, La protection internationale et les mutilations génitales féminines (MGF) Actualisation au 20 juin 2014, Bruxelles, 2014.
INTACT asbl, Compte-rendu de la mission menée par INTACT en Guinée, février 2014, Bruxelles, 2014.
Développement et Santé, n°205 spécial Excision/Mutilation Sexuelle, France, juin 2014.
Kafando Mady, 2013, Belle Mère sanglante, Harmattan Burkina, Burkina Faso.