Vous êtes amenés à accompagner des familles, des parents, des enfants ?Vous vous questionnez sur comment mieux accueillir des familles ayant l’expérience de la migration ? Conférence-débat le 29 septembre 2015, 9h – 12hRue Edouard Remouchamps 2, 4020 Liège (près de Médiacité)La…
Le GAMS-Belgique (Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles féminines) et l’asbl INTACT, soutenus par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, ont le plaisir de vous inviter à la conférence « Pour une meilleure prévention de l’excision en Belgique »,…
La philosophie de prise en charge de CeMAViE s’appuie sur une prise en charge multidisciplinaire qui est extrêmement d’actualité en médecine. Il y a beaucoup, beaucoup de pathologies qui sont maintenant prise en charge de manière transversale, par plusieurs spécialistes en même temps. L’idée est d’éviter qu’une patiente aille de docteur en docteur lors d’un long périple de rendez-vous étalés sur plusieurs mois. Quand ces problèmes sont reliés les uns aux autres, on essaie de faire consulter les docteurs au même endroit. Donc, en gros, que ce soit les docteurs qui se déplacent et la patiente qui restent fixe plutôt que ce soit l’inverse. C’est pour cela que j’ai choisi de m’installer dans les locaux de la clinique du périnée qui a été conçu pour cette prise en charge multidisciplinaire de proximité.
Le colloque aura pour objectif de mettre l’accent sur les mécanismes de prévention et de protection des victimes au cœur des actions judiciaires. Si la question des MGF est une maltraitance à appréhender « comme les autres », elle nécessite certainement une réflexion spécifique tant au regard de la systémique familiale qu’implique une telle pratique qu’au regard de la notion de l’intérêt supérieur de l’enfant. Les questions relatives aux difficultés de détecter les situations, aux mesures de prévention et de protection seront abordées avec un focus sur les alternatives au placement et la collaboration entre acteurs.
Par ailleurs, d’un point de vue pénal, nous ferons un état des lieux des situations répertoriées au sein de divers parquets belges et relèverons les obstacles au bon traitement des dossiers afin d’envisager des pistes de solutions visant à garantir une gestion efficace des situations.
Des experts étrangers viendront éclairer les débats.
Dans le travail que je fais en Guinée, j’ai appris beaucoup de choses que je peux utiliser ici : mes connaissances de la problématique, de la Guinée, et l’ouverture… Cela m’aide par exemple dans le contact avec les femmes ou avec les hommes qui viennent au GAMS. Mais, à l’inverse ce que j’ai appris au GAMS m’aide aussi en Guinée. Par exemple, quand je suis retournée en Guinée cet été, j’ai emporté tous les outils développés par le GAMS. Je les ai partagés là-bas avec les collègues et avec les comités dans les villages. Ils les ont beaucoup appréciés.
Julie Quiquempois, L’excision peut-elle être réparée ? Réflexion sur les incidences psychosexuelles de la chirurgie reconstructrice du clitoris chez les femmes excisées, Publiboek, EPU: Sciences humaines et sociales – psychologie, 2009.
Je suis très content d’être un homme impliqué dans la lutte des mutilations génitales. J’ai aussi été très satisfait du nombre de messieurs qui ont participé à la formation de relais communautaire. Je croyais que j’étais seul…, mais à ma sortie du centre, j’ai compris qu’il y avait beaucoup de personnes aussi qui étaient impliquées. Ca, ça m’a donné encore plus de courage parce que j’ai découvert beaucoup de messieurs, des jeunes. Plus je passais de temps avec eux, plus cela m’a prouvé que beaucoup sont impliqués dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Donc, pour moi encore, il est important d’aller de l’avant: ceux qui ne savent pas, les messieurs qui croient que ça ne les concerne pas, je vais leur dire que ça les concerne. Nous sommes les pères de famille, nous sommes les pères des jeunes filles et nous sommes les maris de ces dames. Quand elles souffrent, nous aussi forcément on va souffrir, surtout si on les aime, …
Notre approche est très locale : on joue sur le changement de comportement mais avec du respect pour la culture. (…) Nous, on va d’abord demandé la parole, on regarde ce qui se passe, on ne juge pas, on ne sensibilise pas encore. On repart et puis on contacte ceux qui ont assisté aux causeries et qui se positionnaient vraiment contre l’excision. On les contacte et on collabore avec eux. (…) Il y a eu des initiatives locales, que nous n’imaginions pas! Par exemples, des personnes ressources, des villageois, faisaient des petites visites à domicile, c’est-à-dire des entretiens entre deux personnes et pas en groupe. Dans certains villages, par exemple à Gbéléma, le doyen du village a dit que maintenant s’il y a encore une fille qui est excisé, il faut payer le prix, une amende: un bœuf doit être donné au village. Ce sont des choses qui sont très touchantes. Et je crois que c’est ça qui a été la force de la sensibilisation.