Après un premier atelier en ligne axé sur l’historique du clitoris, la socialisation corporelle et le rapport à l’organe, nous voici vers le second atelier de notre série sexo : Sexualité et mutilations sexuelles féminines – Sortir des croyances limitantes, tant du point de vue des personnes concernées que celui des professionnel·le·s.

Au programme

Les femmes concernées par des mutilations génitales féminines perçoivent souvent leur corps comme étant « incomplet », « fermé » et ne correspondant plus à la valeur esthétique qu’il avait acquis dans le pays d’origine à travers l’excision. La sexualité, pensée strictement dans le cadre du mariage, est dépeinte avant tout comme étant douloureuse, avec des sensations de déchirure et de cassure lors des rapports sexuels. De plus, le désir et le plaisir sexuel sont souvent imaginés par les femmes concernées par une MGF comme étant largement tributaires du clitoris. Organe lui-même perçu comme étant totalement absent de leur corps.

La primauté du clitoris dans la sexualité féminine rend compte d’une vision médicalisée et occidentale intériorisée par les femmes concernées par des MGF qui risque de les enfermer dans une vision dépréciative de leur corps et péjorer leur sexualité.

Selon Marie-Jo Bourdin, la norme en matière de sexualité est abordée sous différents angles tels que jouir comme une européenne, être une vraie femme, s’autoriser le plaisir, normalité sexuelle par les médias à adopter d’où la demande de reconstruction.

La prise de conscience de la réalité de l’excision, lors d’une migration par exemple, a aussi de grandes conséquences (une femme peut avoir une sexualité satisfaisante en ignorant l’existence de l’excision et ensuite présenter des difficultés).

Quel regard ont les professionnel.le.s face à cette situation ?

Comment accompagné les femmes concernées à déconstruire les mythes et les croyances autour du clitoris ?

Intervenantes

• Marie-Jo Bourdin, thérapeute psycho sociale Retraitée, Ex Directrice Adjointe au Centre Médico Psycho Social Françoise Minkowska (Paris) , Formatrice en interculturalité, Enseignante à l’université Paris Descartes.`
• Diariou Sow, présidente du GAMS Belgique, assistante sociale

Infos pratiques

Jeudi 6 avril 2023, de 14h-16h

Atelier en ligne via Zoom

Gratuit

Inscription obligatoire via ce  formulaire

N.B. : Le lien Zoom vous sera envoyé le mercredi 5 avril dans la journée.

L’événement fait partie de la série sexo. Plus d’informations : « Série d’ateliers en ligne 2023 « la série sexo autour des mutilations génitales féminines »