Selon la Déclaration d’Helsinki de l’Association médicale mondiale adoptée en 1964, la mission du médecin consiste à préserver la santé des personnes. Les professionnels de la santé qui procèdent à des mutilations sexuelles féminines violent le droit des filles et des femmes à la vie, le droit à leur intégrité physique et le droit à la santé. Ils violent également le principe éthique fondamental : « Ne pas nuire ».
Le fait d’inviter les professionnels de la santé à soutenir l’abandon des mutilations sexuelles féminines et à s’engager à ne pas les pratiquer est indispensable à l’élimination définitive de cette pratique
L’arrêt de la médicalisation des mutilations est un élément essentiel de l’approche holistique et fondée sur les droits de l’homme concernant l’élimination des mutilations sexuelles féminines, ainsi que l’ont souligné 10 organismes des Nations Unies dans la déclaration Éliminer les mutilations sexuelles féminines : déclaration interinstitutions (2) et le groupe de travail des donateurs sur l’excision/mutilation génitale féminine dans la Plate forme d’action pour l’abandon de l’excision/mutilation génitale féminine (6). S’ils prennent position en faveur de l’abandon de cette pratique et s’ils s’abstiennent de la pratiquer, le personnel de santé contribuera à élargir le débat et à remettre en question cette pratique dans les communautés.
Stratégie mondiale visant à empêcher le personnel de santé de pratiquer des mutilations sexuelles féminines des Nations Unies et les organismes professionnels de la santé, les gouvernements nationaux et les ONG.
Cette stratégie mondiale contre la médicalisation de ces mutilations a été élaborée en collaboration avec les principales parties prenantes, y compris les organisations des Nations Unies et les organismes professionnels de la santé, les gouvernements nationaux et les ONG.
Cette stratégie vise un large public de responsables politiques gouvernementaux, de parlementaires, d’organismes internationaux, d’associations professionnelles, de dirigeants communautaires, de chefs religieux, d’ONG et d’institutions diverses.
La partie I énonce la question ; la partie II met en rapport la question avec les objectifs et préoccupations au niveau mondial ; la partie III explique les raisons de la médicalisation, les raisons pour lesquelles elle ne doit pas se produire et les difficultés à aplanir ; et la partie IV décrit la stratégie, laquelle est basée sur les principes régissant les droits fondamentaux internationaux. L’adoption et la mise en œuvre de cette stratégie sont essentielles pour garantir l’élimination de toutes les formes de mutilation.
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